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Viande bovine La levée de l'embargo sur le boeuf aura un effet nul car la Grande-Bretagne n'exporte plus

PARIS, 20 sept (AFP) - La levée de l'embargo aura un effet nul car de toutes façons la Grande-Bretagne n'exporte quasiment plus de viande bovine : non seulement elle en manque, et doit en importer beaucoup, mais ses prix sont si élevés qu'ils ne sont pas compétitifs, ont expliqué vendredi les grossistes français et l'ambassade britannique à Paris.

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"La levée de l'embargo en France aura un effet nul, car même dans les pays européens où l'embargo est levé depuis 1999, le Royaume-Uni n'exporte quasiment rien", a souligné le président du syndicat des grossistes en viande de Rungis, Guy Eschalier. "En fait, le Royaume-Uni manque de viande, et doit importer de grosses quantités : en 2002 il en importera 150.000 à 200.000 tonnes d'Irlande du sud", a signalé M. Eschalier.

"En outre, la viande britannique est trop chère, et ne pourront être vendus que quelques produits de niches, comme la réputée viande de boeuf d'Angus d'Ecosse, qui intéresse quelques restaurants à Paris, mais représente des quantités très faibles", a-til dit. "Il n'y a donc aucun risque que la levée de l'embargo ait une influence ni sur les quantités ni sur les prix payés aux producteurs français", a-t-il tranché.

A l'ambassade britannique, l'attaché agricole a confirmé que "la Grande-Bretagne n'a exporté que des quantités très réduites depuis la levée de l'embargo en 1999". Seuls deux abattoirs s'étaient inscrits sur le programme d'exportation, mais leur activité a été interrompue par la crise de la fièvre aphteuse. Depuis, aucune exportation n'a eu lieu, a-t-il expliqué. "Cela redémarre un peu cette semain: un abattoir s'est inscrit au programme d'exportation, le premier lot partira la semaine prochaine, vers les Pays-Bas", a-t-il précisé, confirmant que la Grande-Bretagne importe beaucoup, d'Irlande et même d'Argentine.

Mais le programme d'exportation et les contrôles "coûtent très chers aux abattoirs, et les prix de la viande britannique sont très élevés", a-t-il souligné. "Je pense qu'il n'y aura que des marchés spécifiques à forte marge, comme l'Angus, qui pourront supporter ces coûts d'exportation, et que la levée de l'embargo n'aura pas pour effet de vague d'exportation" en France, a-t-il conclu.


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